Le FRAM : jusqu’à douze hommes à bord pendant cinq ans. Ils sont comme ça, les Norvégiens, avec une envie irrésistible d’aller voir ailleurs. Même qu’ils savent s’en donner les moyens. Les Vikings sont en pole position au Groenland, bien au frais sur leurs fameuses barquettes. Les explorateurs bipolaires du tournant du siècle frisent le Nord et se paient le Sud en classe FRAM. Les idéalistes d’après-guerre naviguent en haute mer sur des bottes de paille, qui portent les doux noms de Kon-Tiki et Râ II. Quant aux contemporains, ils s’égaient au fond des mers à la recherche d’énergies fossiles comme nous autres au fond des bois à la recherche de champignons. Fidèles à eux-mêmes, ils ont été parmi les premiers à embarquer l’ONU pour mettre le cap sur le développement durable. Les fonds marins ne seront bientôt plus ce qu’ils sont. Les Norvégiens le savent, et s’y préparent. Le pétrole finance la recherche sur le post pétrole, plein gaz. Takk Norge !

Blaise Fattebert, Syndic du pôle nord vaudois, Sainte-Croix (sur-Mer-de-brouillard)