Ces deux mots suffisent à définir le métier d’animateur-trice socioculturel-le.

Servir et protéger caractérisent, quant à eux, le métier de policier.

Quatre mots pour qualifier des métiers complexes. Que cela paraît simple.

Mais que c’est compliqué d’écrire court, vif et juste, face au vaste monde que nous observons et que nous ressentons. Une telle écriture se laisse vivre dans « Biseaux » de l’écrivaine Odile Cornuz. 25 mots jetés en l’air. 25 mots qui orientent les réflexions.
Elle est mon invitée de février.

Et maintenant, si je ne m’écoutais pas, je vous partagerais ma perception (mon enthousiasme)

… de la révolte en Tunisie et de l’espérance d’un renouveau libre, je m’attarderais autour de son armée (qui, normalement, tue …) au service du peuple; et, de sa police, corrompue, manquant son devoir de protection.

De l’Egypte à venir… avec sa police, tout à l’envers, qui torture, massacre et humilie.

Du monde arabe, voisin.

Des indignés, des insoumis, des révoltés, ailleurs; trop peu chez nous.
De leurs livres.
Du silence des bons, des actes des méchants, de la responsabilité des puissants.
L’écrivain Georges Haldas ne cessait de nous répéter que « Le temps des émeutes approche ».

De ma condamnation (en 1989) et de mon emprisonnement pour objection de conscience militaire (après mes quatre mois d’école de recrue) et des félicitations reçues, avant hier, par ce chef d’instruction et ce colonel d’Etat-Major général de l’Armée suisse pour mon engagement citoyen.

De ma fatigue d’y croire.

Des frontières, à l’intérieur de notre propre pays.

Du voile que l’on rejette ici et maintenant, et, que j’ai pourtant croisé toute mon enfance et toute ma jeunesse sur les têtes de centaines de religieuses catholiques romaines fribourgeoises, dans les écoles, dans les bus, dans la rue.
Je doute devant le voile islamique qui se pointe dans mes cours mais ne bronchais pas devant le voile catholique fréquentant les mêmes formations d’adultes. C’est quoi la différence ?

Je me souviens de ces gendarmes romands, fous de rage, que l’on puisse remplacer les inscriptions « gendarmerie » par « police » sur leurs voitures; et l’inverse, quelques années plus tard.

Je m’inquiète pour WikiLeaks tout en me réjouissant d’y lire ce que j’imagine et sais déjà des rapports humains… tout en l’oubliant chaque jour.

Du coup, j’ai rejoins facebook (voir rubrique « Qui suis-je ? » en colonne de gauche) à contre coeur; et…

… je sors de moi.