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Frédéric Maillard
Par Frédéric Maillard Le 5 décembre 2011 Catégorie d'articles: L'invité-e

Brevet fédéral d’économiste, licence universitaire en sciences de gestion, (photo) Renaud Jaccoud est actif dans l’administration de plusieurs sociétés. Il a géré des projets professionnels en Afrique du nord, ainsi qu’en Afrique équatoriale où il est toujours investi. Son regard est fondé et ne souffre d’aucune compromission, tant il a croisé de réalités transcontinentales différentes mais semblables. Je m’explique ; différentes de par leurs contextes mais semblables d’humanité. En ce sens, son regard est utile à la cause publique et utile aux jeunes policiers apprenants qu’il rencontre dans des ateliers de débat et de réflexion. C’est la même chose quand Renaud Jaccoud négocie des affaires internationales.

Que sa parole libre soit donc la bienvenue !

Frédéric Maillard

L’utilité d’un regard extérieur au sein des forces de l’ordre

Expert dans le cadre des ateliers de police sur les Droits humains, il m’est apparu essentiel d’apporter une vision externe au sein d’une profession ou l’esprit corporatiste est très intense afin d’inciter les modes de réflexion à se fluidifier.

Lors de mes diverses interventions, les aspirants policiers auxquels j’ai été confronté n’ont que très peu varié dans leurs sujets de préoccupations. Ainsi, le manque de respect que nombre de personnes interpellées développent à l’encontre du policier et les moyens d’y apporter des réponses principalement disciplinaires est l’un des soucis réaffirmés d’une classe de police à l’autre. Le second sujet de préoccupation réside dans l’obligation de se soumettre aux contraintes légales fixant les moyens de coercition que les policiers ont à leur disposition et qui pourraient ainsi limiter l’obtention de l’aveu de son infraction par le délinquant. Ce qui tend à valider et à légitimer ces deux sujets de préoccupation est la propension des policiers à croire qu’une personne interpellée ne l’est jamais sans raison.

Attaché à l’accomplissement de son travail, le policier interpelle à juste titre des délinquants. Mais il lui arrive d’appréhender également des délinquants purement potentiels… qui ne le deviendront jamais.

En regard de cette évidence, la considération « d’interpellation jamais sans raison » est bien loin d’emporter mon adhésion. Même si je les désapprouve, je peux envisager que certains individus, soumis à des contacts répétés avec les forces de l’ordre et les contraintes associées, puissent développer à leur égard une attitude réactionnelle et dépourvue de respect. De même, par l’utilisation de moyens de coercition « discutables », le danger ne réside-t-il pas dans le fait que de telles méthodes sont susceptibles de s’appliquer à tout un chacun, de manière mécanique et répétée, d’une part en raison d’habitudes « professionnelles » prises et, d’autre part parce que, dans l’esprit du policier, chaque individu appréhendé est susceptible d’avoir agi sans se conformer strictement au respect de la loi ou tout du moins peut en être soupçonné ?

Mais plus encore que l’erreur de jugement, plus que la contrainte appliquée à tort, peut-on représenter par assermentation l’Etat de Droit, sans être soi-même au-dessus de tout soupçon, sachant que certaines formes de coercition sont exercées dans le déni des Droits humains, par ailleurs garantis par ce même Etat de Droit ?

Cette dernière constatation me conduit à m’interroger sur la différence fondamentale pouvant s’établir entre le policier utilisant des moyens de pression « discutables » et le policier améliorant l’ordinaire en favorisant volontairement et de manière insistante la corruption comme j’ai pu l’expérimenter lors de mes séjours en Afrique ? Il est évident que l’un agit avec le souhait que la justice soit rendue et que l’autre ne le fait que pour des raisons pécuniaires. Néanmoins, tous les deux utilisent des procédés non validés par le législateur de leur pays respectif.

Peut-on raisonnablement établir un « juste milieu » entre l’exemplarité et l’abus ?

Renaud Jaccoud

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