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Frédéric Maillard
Par Frédéric Maillard Le 22 août 2013 Catégorie d'articles: L'invité-e

 

Une pluie fine contre l’abus de pouvoir

 

Il était une fois un homme très riche et très puissant.

Cet homme avait mis la main sur de nombreuses entreprises, plus qu’il n’en fallait pour vivre. Il gagnait beaucoup d’argent. Nombreuses étaient les personnes de son entourage, qui, se sentant inférieures à lui, étaient influencées et servaient ses intérêts ; dans l’espoir de faire fortune, elles aussi.

Alors, l’homme fixa les règles du vaste jeu et s’associa à toutes sortes de réseaux, pas toujours honnêtes, pas toujours légaux. L’homme emporta de nombreux marchés, et, avec eux, de nouveaux centres d’intérêts. Puis, l’homme acheta des médias, avec lesquels il renforça et embellit son image de réussite. L’homme gagna des voix, celles des rêves, des espérances et, bien entendu, celles des opportunités. Ainsi, il gagna des votes et obtint finalement le pouvoir politique. Non satisfait de son pouvoir législatif, il modifia les lois et en acheta d’autres. Et, finalement, il gravit le pouvoir exécutif : l’acquisition suprême. Mais, ce pouvoir, très exigeant, le dépassa, comme il dépasse les constitutions morales et physiques de toutes celles et ceux qui oublient le prix du sacrifice dans la conquête des libertés. Si bien qu’un jour, l’homme perdit ce pouvoir.

Alors, on pu le condamner pour ses tricheries et ses malversations… d’une toute petite peine, une pacotille, une petite touche pénale, genre cosmétique. Ni une, ni deux, il annonça d’une voix sévère vouloir destituer les juges et les menaça d’une tempête si forte qu’ils ne s’en remettraient jamais.

L’homme est allé trop loin. On se l’accorde. Mais, qui peut bien l’arrêter ?

       Les Polices ?

Non, elles ne font qu’exécuter les lois. Et, le plus souvent, elles méprisent les valeurs fondamentales qui soutiennent la démocratie active.

       Les Eglises ?

Non, pire, elles sont les polices de l’âme.

       Le Peuple ?

Non plus. Le peuple a voté l’homme qui est devenu un ogre et qui mange ses propres enfants.

       Les Sciences ?

Peut-être.

       Les Arts ?

Silence, on tourne…

       Les lanceurs d’alertes ?

Oui et non. Ils dénoncent les irrégularités des systèmes, les malversations dans les administrations publiques, les exactions des armées nationales. Ils sont courageux. Ils sacrifient leurs vies pour un idéal, une conviction intime et profonde.

Ils sont des héros. Pour eux, l’intérêt public doit l’emporter sur tout autre intérêt partisan ou financier. L’histoire leur donnera raison, demain. Aujourd’hui, les hommes qui détiennent le pouvoir les détestent. Ils les poursuivent, les arrêtent et les condamnent… lourdement.

       … peut-être que derrière toutes ces questions se cache une interrogation lancinante, rampante, sous-jacente, ultra-composée… Qui sont les hommes de mains de l’homme très puissant aux grands pouvoirs ?

Seul, il ne peut rien.

       Alors, qui travaille pour lui ?

       Et, qui empêche le pouvoir judiciaire de rendre justice ?

       Qui travaille avec acharnement pour réduire toute lueur de contestation, toute résistance ?

       Qui laisse faire ?

       Qui se tait ?

       Et la pluie ? la pluie ? 

La pluie qui étanche nos soifs, qui abreuve les sols nourriciers, qui nettoie nos tourments.

       Oui, l’eau. L’eau de pluie fine ?

Pourquoi pas.

Santé !

Frédéric Maillard

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