Les polices américaines bénéficient des anciens armements de l’armée. Qu’en est-il en Suisse ?
Larry W. Smith – EPA/Keystone
« Toute police civile n’a de raison d’exister que dans le service et la protection qu’elle offre à sa population résidente ou non. La police ne perd pas sa vertu si une personne soupçonnée de vol ou impliquée dans une altercation lui échappe. Par contre, elle perd son crédit et sa force si elle risque l’intégrité de cette même personne en la neutralisant avec violence; qu’elle équipe ou non ses agents d’une caméra sur le front. Une caméra ne remplacera jamais une solide et sérieuse formation sur les valeurs qui soutiennent un État de Droit. »
Frédéric Maillard, le 18 août 2014 à Berne
Interview dans le journal RTS La Première du 19 août 2014
Des policiers en tenue anti-émeute lourdement armés, des véhicules blindés, des affrontements violents entre manifestants et policiers: ce sont de telles scènes qui ont été vues à Ferguson, après la mort d’un jeune noir tué par un policier blanc. La police américaine est très militarisée. Mais si on ne peut pas comparer la situation américaine, où le niveau de violence est bien plus élevé qu’en Suisse, certains s’interrogent. La police suisse se militarise-t-elle aussi ? Face aux incivilités, au hooliganisme et à d’autres délits plus graves, y a-t-il d’autres réponses à apporter à la hausse de la violence réelle ou ressentie dans notre société ?
Débat de 08h15′ sur la RTS La Première le 20 août 2014 entre Jacques Antenen, commandant de la Police cantonale vaudoise et Frédéric Maillard, analyste et prévisionniste de polices.