Congrès Zürich le 8 septembre 2011. Conférence des directeurs de police des villes suisses
Les policiers sont les médiums de la sécurité publique comme les journalistes sont les médiums de l’information publique.
La communication publique extérieure de la police ne peut se faire que par la remise en question et l’introspection interne de l’institution, et ce, sur la base des valeurs fondamentales et universelles.
Les rapports police – plaignant ou police – prévenu ont beaucoup évolués. Aujourd’hui, le plaignant ou le prévenu de la police, comme le patient du monde médical, sont plus connaisseurs, plus revendicatifs qu’hier. Ce nouveau comportement doit nous réjouir. Le policier comme le médecin ne peuvent plus improviser leurs discours, mais doivent démontrer leurs compétences, partager leurs doutes.
Assumer de telles confrontations nécessite de la part du policier de développer de nouvelles méthodologies de travail. Le nouveau code de procédure pénale nous le démontre chaque jour. Le policier doit apprendre à se taire, à prendre des notes et à intervenir de façon plus innovante et plus ingénieuse que par le passé. Le policier doit développer des facultés pédagogiques plus pointues. Jusque-là le moyen discrétionnaire mis à disposition du policier n’était pas toujours exploité consciemment et dans toutes ses facettes. Dorénavant il représente le salut de l’efficience policière dans la séparation des pouvoirs étatiques et dans le rapport que le policier entretient avec le pouvoir judiciaire. Il en va de l’indépendance et de l’empowerment du policier, et de sa propre capacité à communiquer publiquement ses préoccupations éducatives comme ses missions.
L’ordre du jour ainsi que l’invitation (en allemand) avec présentation des intervenants et bulletin d’inscription à télécharger au format PDF.